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Le rôle des chercheurs dans l’apaisement de la souffrance

Une conversation avec Kamar Sahloul, Ph.D.

Ouverte d’esprit, curieuse et toujours souriante, Kamar Sahloul, Ph.D., est une ambassadrice enthousiaste et passionnée de NuChem Sciences qui a rejoint l’équipe il y a tout juste un an. 

Motivée par son désir d’aider les personnes souffrantes, Kamar a commencé son parcours de chimie dans son pays d’origine, le Liban, avant d’acquérir une expertise de haut niveau à Paris et en Alberta.   

Travaillant maintenant comme l’une de nos chercheuses scientifiques, Kamar nous parle de ses premières expériences en chimie et comment le fait de se concentrer sur les besoins des patients motive son travail dans la découverte de médicaments.

Comment votre intérêt et votre carrière pour la découverte de médicaments ont-ils commencé ?

J’ai toujours été très attirée par l’idée de travailler dans un laboratoire et de découvrir de nouvelles choses. À l’école, j’adorais les sciences et je réussissais bien en physique et en chimie. J’ai donc choisi d’étudier la chimie à l’Université libanaise de Beyrouth. Par la suite, j’ai reçu une bourse pour poursuivre une maîtrise en chimie organique à l’Université Paris-Sud (Paris XI) en France.

À mon arrivée en France, je me suis retrouvée toute seule dans un autre pays. Tout était nouveau pour moi et je ne connaissais personne. Il y avait une grande différence entre le niveau de chimie qu’on nous enseignait dans le programme de maîtrise et ce que j’avais appris au Liban. Il y avait également beaucoup de compétition entre moi et les autres étudiants pour l’obtention de différentes bourses.  Heureusement, j’ai réussi à obtenir une bourse pour poursuivre mes études avec un doctorat en chimie organique. Je me suis concentrée sur la chimie des glucides ou la chimie des sucres. C’est un domaine de la chimie essentiel à l’industrie pharmaceutique et cela a suscité mon intérêt pour les médicaments.

Après avoir terminé mon doctorat, j’ai postulé pour un stage postdoctoral à l’Université de l’Alberta et j’ai eu la chance de travailler avec le professeur Todd Lowary, qui est très renommé dans le domaine de la chimie des glucides. J’y ai travaillé quelques années, puis je suis partie pour avoir mes enfants et profiter pleinement de mon rôle de maman. 

Quelques années plus tard, mon mari s’est vu offrir un emploi à Montréal et nous l’avons suivi là-bas. Je désirais également retourner sur le marché du travail.  J’ai donc postulé pour un emploi chez NuChem Sciences. Cela fait un an que j’ai commencé ici et j’adore ça.

 

Qu’est-ce qui vous a convaincue de choisir NuChem Sciences ? 

Mon mari travaillait déjà chez NuChem en tant que chercheur principal et il m’a dit que l’environnement de travail y était très agréable. J’ai donc postulé pour un emploi dans une autre équipe.

NuChem est une entreprise en pleine croissance avec un bel avenir devant elle.  La firme s’est d’ailleurs considérablement développée au cours des dernières années. En même temps, l’ambiance chez NuChem est très conviviale et chaleureuse. Tout cela m’a convaincue que c’était le bon moment pour moi de retourner sur le marché du travail.

 

Tout cela semble génial ! Décrivez-nous ce qu’est une journée de travail typique pour vous.

Je commence ma journée avec mes collègues au bureau. On récapitule ce qu’on a fait la veille, on définit les réactions qu’il reste à faire et on établit un plan. Ensuite, nous allons au laboratoire et nous analysons les réactions que nous avons réalisées la veille.

Chaque semaine, notre équipe se réunit pour discuter des problèmes que nous rencontrons et nous nous entraidons dans la recherche de solutions. En tant que collègues, nous n’hésitons pas à partager nos idées et nous apprenons les uns des autres.

Par la suite, nous préparons un rapport en équipe que nous partageons avec notre client. Nous leur montrons nos progrès, nous les informons de tout problème et suggérons des solutions. 

 

Cela semble une façon très collaborative de travailler. Comment vous décririez-vous et comment définiriez-vous votre rôle en tant que scientifique au sein de l’équipe ?

Sur le plan scientifique, je me spécialise en chimie organique et je suis une personne très curieuse. J’aime vraiment trouver des solutions aux problèmes. Sur le plan personnel, je suis toujours souriante et de bonne humeur, peu importe les défis auxquels un scientifique peut être confronté en laboratoire. Je pense que d’autres diraient que je suis accessible et amicale. J’apprends à connaître les gens assez rapidement.

 

Est-ce que c’est ce qui vous a inspirée à devenir ambassadeur de NuChem Sciences ?

Je pense que oui. Je ne suis pas le genre de scientifique qui veut s’isoler dans le laboratoire et ne parler à personne. Je suis vraiment sociable. Ainsi, être ambassadeur est une chance pour moi de rencontrer de nouvelles personnes et de représenter NuChem.  Le fait de pouvoir partager ce que nous faisons est très excitant et je suis très fière de pouvoir le faire.

 

Quels sont les plus grands défis auxquels vous avez dû faire face dans votre carrière ?

Il y aura toujours des défis en science et dans nos vies personnelles. J’ai eu à surmonter un grand défi à chaque étape de ma vie. J’ai relevé un défi lorsque j’ai déménagé en France pour ma maîtrise alors que j’étais seule, aux prises avec une barrière linguistique et en compétition avec mes pairs. Finalement, j’ai réussi. J’ai atteint un niveau où j’ai pu obtenir une bourse et poursuivre mes études.

Venir au Canada pour des études postdoctorales dans une université prestigieuse était aussi un défi. Mon contrat postdoctoral initial n’était que de six mois, mais j’ai travaillé très dur pour qu’ils aient confiance en mon travail et j’ai fini par rester quelques années.

Par la suite, il y a eu le défi de retourner au travail après avoir élevé mes enfants. Revenir à la science à un niveau aussi élevé, se réhabituer à travailler en laboratoire et suivre le rythme effréné de la chimie dans l’industrie a été difficile au début. Heureusement, j’ai eu la chance de m’adapter très rapidement.

 

Comment NuChem a construit une équipe de scientifiques de classe mondiale ?

 

L’équipe de direction a des décennies d’expérience et cumule de nombreux succès dans l’industrie pharmaceutique. Ils savent comment choisir les talents et comprennent que tout le monde ne peut pas travailler chez NuChem.

Lorsque vous postulez pour un emploi chez NuChem, vous devez généralement passer deux ou trois entretiens. Vous devez démontrer vos capacités scientifiques, vos compétences et votre personnalité. C’est un processus de sélection très intensif et l’occasion de faire vos preuves. Si vous êtes embauché et ajouté à leur équipe, il devient plus facile d’évoluer et de se développer. Donc, le secret, ce sont les gens : c’est-à-dire l’équipe de direction et nos collègues.

En tant que mère, je me sens très privilégiée de travailler chez NuChem. L’équipe comprend que lorsque votre enfant est malade, vous devez rester à la maison ou l’amener à un rendez-vous médical. Dans les moments difficiles, tout le monde est gentil et flexible. Ils se concentrent davantage sur la qualité de votre travail que sur le nombre d’heures que vous travaillez par jour.

 

Comment se sent-on lorsqu’on sait qu’on pourrait un jour découvrir un médicament qui transformerait la vie des gens ?

C’est le rêve, non ? C’est un long chemin mais nous sommes impliqués dans la partie la plus essentielle. Tout commence par la conception de médicaments et la production de molécules. Les molécules sont ensuite testées pour identifier la plus efficace sur la cible visée et qui sait, l’une de ces molécules pourrait avoir de puissants effets médicinaux. On ne sait jamais ! 

Notre équipe travaille actuellement sur un médicament pour une maladie potentiellement mortelle. Il y a toujours quelque chose d’important qui nous motive. Nous pensons aux personnes qui souffrent et qui placent leurs espoirs en nous. Nous nous efforçons toujours de trouver quelque chose qui pourrait soulager leurs souffrances. Il y a un objectif noble derrière notre profession et cela me motive chaque jour.

 

Pour vous, quelle est la découverte de médicament la plus intéressante de l’histoire ?

Pour moi, c’est la découverte du prontosil. Il n’est pas très connu mais il est considéré comme le premier médicament miracle. Il a été découvert par un pathologiste et bactériologiste allemand, Gerhard Domagk. À l’époque, il avait émis l’hypothèse qu’un colorant pouvait avoir un effet antibactérien sans endommager les cellules humaines. Il a choisi le prontosil, un produit chimique utilisé pour teindre le lin et le cuir pour le prouver. Il a préparé une culture de cellules et de streptocoques in vitro sur laquelle il a utilisé du prontosil.  Malheureusement, il n’a observé aucune réaction.  Cependant, il ne s’est pas arrêté là. Il a injecté du Streptococcus pyogenes à des souris et du prontosil à une partie seulement du groupe de souris contanimées. Il a constaté que les souris qui avaient reçu une injection de prontosil étaient guéries et que les souris sans prontosil étaient décédées. C’était une grande découverte mais il ne comprenait pas pourquoi cela ne fonctionnait pas in vitro.

Des années plus tard, l’Institut Pasteur a découvert que lorsqu’on injecte du prontosil dans l’organisme, il se décompose en fragments. L’un de ces fragments a un effet antibactérien. 

Rappelons qu’avant les antibiotiques, les infections bactériennes étaient très répandues et que le seul traitement possible était l’amputation. Ainsi, cette découverte et celle de la pénicilline ont sauvé de nombreuses vies.

 

En tant qu’ambassadeur de NuChem, quels conseils avez-vous pour les jeunes qui envisagent une carrière dans la découverte de médicaments ?

Je leur dirais qu’une bonne carrière est toujours axée sur l’aide à nos semblables.  Il y a beaucoup de gens qui placent leur espoir en vous et il y en a beaucoup d’autres qui attendent qu’on soulage leurs souffrances. Nous avons besoin de votre talent !